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Au commencement du bouddhisme japonais: Gyōki, moine prêcheur de Sakai.

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  Religion arrivée au Japon au 6ème siècle, le bouddhisme est d'abord une religion de certains hauts fonctionnaires de la Cour de l'impératrice Suiko qui l'officialise en 594. Le nom de cette dernière signifie princesse de l'eau,, elle est le premier souverrain bouddhiste du Japon. Impératrice Suiko Malgré cette officialisation du bouddhisme, les conversions auprès du peuple étaient interdites et dans un premier temps, le moine Gyōki, fut empécher de prêcher auprès du peuple. Gyōki descend d'une famille coréenne de la région de Kudara, province de la péninsule allié du Yamato (ancien Japon) qui fuya cette dernière au 4ème siècle pour s'installer sur l'archipel dans la région de Kawachi (actuel Sakai, le KA de Sakai vient du nom de cette ancienne région). Les familles coréennes s'installant au Japon apportèrent avec elles de nouvelles techniques d'irrigation des rizières, des doctrines religieuses, et de nouveaux types d'architecture qui leur perm

Comment venir à Sakai?

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  Symbole de la ville de Sakai, les tridents rappellent son caractère maritime   Sakai  est une ville à part entière, bien que faisant partie de la préfecture d'Osaka et qu'elle soit souvent confondue avec la ville d'Osaka, Sakai a sa propre culture et un passé bien plus ancien que sa grande voisine. Sakai est la ville touristique la plus facile d'accès du Japon pour des visiteurs étrangers car accessible en 30 minutes en train sans changement depuis l'aéroport international d'Osaka 2 lignes de trains importantes partent de l'aéroport et traversent la capitale des couteaux, de l'encens et de la cérémonie du thé. Et ces gares permettent de rejoindre à pied de nombreuses zones clé de la ville. Par la ligne JR reliant l'aéroport international KIX à la ville d'Osaka La gare JR de  Sakai-shi  se trouve entre ses deux lieux, à 40min de l' aéroport  et à 25min d' Osaka. De la gare de Sakai-shi il est possible de: 1) Se rendre à pied en moins de

Les étapes de fabrication d'un couteau japonais

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  Comment fabriquons nous un couteau  traditionnel  de manière artisanale à Sakai? Les matériaux utilisés Photo lors de la démonstration à Paris en juin 2019, par Mathieu Bourgois. Tout d'abord il faut deux matériaux, un acier tendre  pauvre en carbone  pour éviter que la lame ne casse et afin de l'affuter plus facilement, et un dur  riche en carbone  pour le tranchant. Le fer, dit  jigane ,  pauvre en carbone. L'acier, dit  hagane ,  riche en carbone . On distingue aujourd'hui 3 aciers dans la fabrication de couteaux traditionnels. L'acier jaune,  kigami , 1 à 1,1 % de carbone, mais aussi 0,01% de Phosphore et 0,02   %  de Souffre. Cet acier était très utilisé pour des lames de bonne qualité, mais l'est de moins en moins aujourd'hui. L'acier blanc,  shirogami,  il est le plus traditionnel car sans alliages. Shirogami 1, avec 1,2 à 1,3 % de Carbone, utilisé pour des lames prestiges de très grande qualité. Shirogami 2, avec 1 à 1,1 % de Carbone, utilisé p

商店街 Les Shoutengai: le coeur de la vie de quartier japonaise

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  Vous en avez probablement vu pendant votre voyage au Japon, surtout dans le Kansai autour d'Osaka et Kyoto. Ces galleries couvertes ou étroites rues marchandes sont un bonheur pour les sens. Les Shoutengai sont des ruelles ou se mélange de nombreuses boutiques et où les vieux japonais continuent de faire leurs courses. La proximité de ces commerces et la chaleur humaine que l'on y trouve n'a aucun égal au Japon. Malheuresement avec les centres commerciaux et les supermarchés, ces galeries tendent à tomber dans l'oubli, abandonner par ses locataires, fuient par les familles, on n'y trouve que quelques résistants qui continuent de faire leurs tofu à la main, cotoyant souvent une boucherie, une poissonnerie, un marchand de fruits et légumes... Pour les galleries encore fréquentés un café ou une boutique de vetements, faisant face à un fabricant de geta (soulier en bois japonais). Certaines de ces galeries restent bien vivantes, comme à Osaka, Nara ou Kobe, mais souve

Hankai Tramway

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  On ne peut pas parler de Sakai sans son tramway. Revenons un peu sur son Histoire et sur les principales zones qu'il traverse. Le tramway  électrique  est apparu au Japon en 1895, rempla çant peu  à peu le tramway à traction animale, d'abord à Kyoto et dans le sud d'Osaka. La ligne d'Osaka commen ç a à d esservir en 1895 Tennoji et Sumiyoshi avec son temple Sumiyoshi Taisha, et fut la premi è re ligne de tramway public du Japon, les autres étant réservées au personnel de la ville. Les stations jusqu'au parc Hamadera, traversant Sakai n'étaient reliées que par des tractions animales jusqu'en 1911. Transport peu populaire avant la seconde guerre mondiale, celui ci devint très prisé avec la pénurie de pétrole et fut le moyen privilègié avec la bicyclette jusque dans les années 70. Quartier de Shukuin en 1910 Aujourd'hui le tramway de la ligne Hankai communément appelé "Chin Den, "Chin Chin Densha" ou "Sakai Tram" fait partie du pa

Le parc Francisco Xavier aux couleurs de la tradition

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 Ce samedi 4 décembre, l'historique Parc Francisco Xavier, du nom du célèbre jésuite débarqué au Japon comme Portugais alors qu'il était Basque français pour apporter le Christianisme aux japonais, brillait de mille feux pour le bonheur de tous. Jusqu'à la période Edo (1600-1868), cette partie de la ville était une grande plage qui permettait de connecter les commerces aujourd'hui présent sur l'avenue centrale du tramway avec la mer et ainsi de favoriser le commerce avec le monde entier. C'est aux abord de ce parc que l'on trouve la maison historique Baiedo, plus vieille marque d'encens du Japon (1657), l'historique marque de couteaux Sakai Tohji (1804), de vieilles entreprises de vinaigre, d'algues kombu etc... Mais ce samedi, c'était l'occasion surtout de profiter d'une nuit de décembre au parfum de Noel. Les bougies disposées le long des sentiers guidaient les curieux jusqu'au centre du parc dont la pergola était décoré des tis

Mochi à la cannelle, Nikki mochi, de Yaogen Sakai

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Si tout le monde connaît aujourd'hui les fameuses pâtisseries mochi japonaises faites à base de farine de riz gluant et généralement garnis de pâte d'haricot rouge, anko, peu connaissent l'original mochi à la cannelle de yaogen, à moins de vivre à Sakai. La cannelle était considérée et consommée comme un médicament, tel un fortifiant pouvant guérir les rhumes et la fatigue. Si les adultes n'avaient pas de problèmes pour consommer de la cannelle en poudre, les enfants eux, avaient plus de difficultés. C'est pour cela que la pâtisserie de Sakai Yaogen a décidé d'en faire des mochi. La texture douce du gâteau venait adoucir la sensation en bouche car mélangé à de la pâte de haricot rouge sucré. Les Nikki mochi étaient ainsi consommé comme des fortifiant, contrairement à aujourd'hui où nous les consommons par gourmandises. Voici quelques clichés du travail des artisans à l'atelier Yaogen. Préparation de la pate d'haricot rouge à la cannelle Boules de ank