Au commencement du bouddhisme japonais: Gyōki, moine prêcheur de Sakai.
Religion arrivée au Japon au 6ème siècle, le bouddhisme est d'abord une religion de certains hauts fonctionnaires de la Cour de l'impératrice Suiko qui l'officialise en 594. Le nom de cette dernière signifie princesse de l'eau,, elle est le premier souverrain bouddhiste du Japon.
Malgré cette officialisation du bouddhisme, les conversions auprès du peuple étaient interdites et dans un premier temps, le moine Gyōki, fut empécher de prêcher auprès du peuple.
Gyōki descend d'une famille coréenne de la région de Kudara, province de la péninsule allié du Yamato (ancien Japon) qui fuya cette dernière au 4ème siècle pour s'installer sur l'archipel dans la région de Kawachi (actuel Sakai, le KA de Sakai vient du nom de cette ancienne région). Les familles coréennes s'installant au Japon apportèrent avec elles de nouvelles techniques d'irrigation des rizières, des doctrines religieuses, et de nouveaux types d'architecture qui leur permetta de s'intégrer et de s'éléver dans la société nippone de l'époque.
Gyōki entra dans les ordres bouddhiques à 15 ans, en étudiant principalement l'école de pensée Hossō-shu situé à Asuka près de Nara, mouvement quasiment disparue aujourd'hui mais encore influent à l'époque de Heian (11ème siècle), qui est une école religieuse inspiré de la Chine et d'Inde traitant de la conscience pure des divitinités.
A 21 ans, il retourne dans sa région natale pour y créer un temple, base depuis laquelle il voyagea dans tout le Japon pour multiplier des temples et des communautés bouddhistes venant en aide aux pauvres et malheureux. Son travail paya et ses disciples de plus en plus nombreux construisèrent une quarantaine de monastère et couvent, fonctionnant comme hopitaux.
La communauté de Gyōki avait comme principale activité l'amelioration du quotidien des habitants tout en les endoctrinant. Ce fut la première forme de prêche auprès du peuple au Japon, cette religion étant réservé jusqu'alors à une élite. En 717, la Cour lui ordonna de cesser ses conversions en dehors des temples, mais il ignora cette demande et fut en position difficile jusqu'en 720, quand la Cour accepta enfin les prêches publiques. Habile architecte, il fit construire tellement de ponts, digues et canaux que malgré son entettement il fut apprécié des aristocrates, ce qui lui donna ainsi une aura suffisante pour continuer ses conversions du peuple.
En 747, à l'age de 65 ans, il participa à la construction du grand temple Todai-ji de Nara abritant le grand bouddha de bronze Daibutsu, en collectant des fonds de financement et de la main d'oeuvre volontaire, ce qui fit de lui l'un des quatre moines fondateurs du Todai-ji.
Il mourut à l'age de 80 ans dans la province Nara et fut proclamé bodhisattva (saint) par la Cour impériale deux ans après sa mort en 751.
Gyōki est le symbole de l'émancipation du bouddhisme et de son indépendance vis à vis de la Cour impériale. Il est l'un des grand moine ayant permis la diffusion de la doctrine bouddhiste dans les couches populaire japonaises.