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Les étapes de fabrication d'un couteau japonais

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  Comment fabriquons nous un couteau  traditionnel  de manière artisanale à Sakai? Les matériaux utilisés Photo lors de la démonstration à Paris en juin 2019, par Mathieu Bourgois. Tout d'abord il faut deux matériaux, un acier tendre  pauvre en carbone  pour éviter que la lame ne casse et afin de l'affuter plus facilement, et un dur  riche en carbone  pour le tranchant. Le fer, dit  jigane ,  pauvre en carbone. L'acier, dit  hagane ,  riche en carbone . On distingue aujourd'hui 3 aciers dans la fabrication de couteaux traditionnels. L'acier jaune,  kigami , 1 à 1,1 % de carbone, mais aussi 0,01% de Phosphore et 0,02   %  de Souffre. Cet acier était très utilisé pour des lames de bonne qualité, mais l'est de moins en moins aujourd'hui. L'acier blanc,  shirogami,  il est le plus traditionnel car sans alliages. Shirogami 1, avec 1,2 à 1,3 % de Carbone, utilisé pour des lames prestiges de très grande qualit...

Hankai Tramway

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  On ne peut pas parler de Sakai sans son tramway. Revenons un peu sur son Histoire et sur les principales zones qu'il traverse. Le tramway  électrique  est apparu au Japon en 1895, rempla çant peu  à peu le tramway à traction animale, d'abord à Kyoto et dans le sud d'Osaka. La ligne d'Osaka commen ç a à d esservir en 1895 Tennoji et Sumiyoshi avec son temple Sumiyoshi Taisha, et fut la premi è re ligne de tramway public du Japon, les autres étant réservées au personnel de la ville. Les stations jusqu'au parc Hamadera, traversant Sakai n'étaient reliées que par des tractions animales jusqu'en 1911. Transport peu populaire avant la seconde guerre mondiale, celui ci devint très prisé avec la pénurie de pétrole et fut le moyen privilègié avec la bicyclette jusque dans les années 70. Quartier de Shukuin en 1910 Aujourd'hui le tramway de la ligne Hankai communément appelé "Chin Den, "Chin Chin Densha" ou "Sakai Tram" fait partie du pa...

Le parc Francisco Xavier aux couleurs de la tradition

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 Ce samedi 4 décembre, l'historique Parc Francisco Xavier, du nom du célèbre jésuite débarqué au Japon comme Portugais alors qu'il était Basque français pour apporter le Christianisme aux japonais, brillait de mille feux pour le bonheur de tous. Jusqu'à la période Edo (1600-1868), cette partie de la ville était une grande plage qui permettait de connecter les commerces aujourd'hui présent sur l'avenue centrale du tramway avec la mer et ainsi de favoriser le commerce avec le monde entier. C'est aux abord de ce parc que l'on trouve la maison historique Baiedo, plus vieille marque d'encens du Japon (1657), l'historique marque de couteaux Sakai Tohji (1804), de vieilles entreprises de vinaigre, d'algues kombu etc... Mais ce samedi, c'était l'occasion surtout de profiter d'une nuit de décembre au parfum de Noel. Les bougies disposées le long des sentiers guidaient les curieux jusqu'au centre du parc dont la pergola était décoré des tis...

Mochi à la cannelle, Nikki mochi, de Yaogen Sakai

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Si tout le monde connaît aujourd'hui les fameuses pâtisseries mochi japonaises faites à base de farine de riz gluant et généralement garnis de pâte d'haricot rouge, anko, peu connaissent l'original mochi à la cannelle de yaogen, à moins de vivre à Sakai. La cannelle était considérée et consommée comme un médicament, tel un fortifiant pouvant guérir les rhumes et la fatigue. Si les adultes n'avaient pas de problèmes pour consommer de la cannelle en poudre, les enfants eux, avaient plus de difficultés. C'est pour cela que la pâtisserie de Sakai Yaogen a décidé d'en faire des mochi. La texture douce du gâteau venait adoucir la sensation en bouche car mélangé à de la pâte de haricot rouge sucré. Les Nikki mochi étaient ainsi consommé comme des fortifiant, contrairement à aujourd'hui où nous les consommons par gourmandises. Voici quelques clichés du travail des artisans à l'atelier Yaogen. Préparation de la pate d'haricot rouge à la cannelle Boules de ank...
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L'incident de Sakai Pour appronfondir l'incident de Sakai partie 1 Pour appronfondir l'incident de Sakai partie 2 ou en vidéo  ↓

Des centaines de couteaux oubliés

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Le Musée des Arts Traditionnels de Sakai est réputé pour son offre exceptionnelle de couteaux, probablement la plus grande du monde. Depuis 10 ans, tous les samedi et dimanche, nos artisans affûtent les lames diverses que les clients et visiteurs nous apportent. Cependant il existe également un service peu connu du grand public, le Hocho Kuyo. Ce service permet à tous de venir jeter des vieilles lames. La plupart des personnes venaient directement donner ces couteaux à l'association des couteliers du deuxième étage mais ce que beaucoup ne savent pas c'est qu'il existait jusqu'à cette année, un monument consacré au recyclage de ces lames. Une fente pour y glisser ses vieux couteaux Cette petite tour est composée d'anciennes pierres à eau utilisées dans les ateliers des aiguiseurs et surmontée de deux chouettes.  Cet animal est un symbole de chance et de protection dans la culture japonaise, et il n'est pas rare de trouver dans les entrées des boutiques des statue...

Les "Sémi", chanteuses des jours dorés japonais

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Tous les ans, du Nord au Sud du Japon, la meme musique. C'est le tube de l'été qui dure au entre 1 et 2 mois. Et bien que la saison humide, le tsuyu, soit passée, bien que l'on transpire à chaude goutte sous un soleil de plomb, l'été n'a pas vraiment commencé tant que les chants des sémi n'a pas débuté.  Un matin l'on se réveil, assis sur notre futon, on ne les voit pas mais elles sont là. C'est d'abord une rumeur qui nous chatouille les sens. On ne peut que sourire car l'été est enfin là.  Puis le lendemain, la rumeur est devenu une vague sonore, incessante, puissante. Les reines de l'été sont là et on les voit.  Elles n'étaient pas inactives, elles se préparaient à ce récital, enfouies plusieurs années dans la terre, dans un trou qu'elles avaient creusés alors qu'elles n'étaient pas plus grande qu'un grain de riz. Elles n'étaient pas seules d'ailleurs avant de s'enterrer. Leurs soeurs aussi se sont laissées t...