Des pyramides au Japon?
L'un des types de batiment le plus présent sur les photos des visiteurs est certainement le temple bouddhiste. Souvent confondu avec les sanctuaires shinto que l'on reconnait par la présence des torii, les portails traditionnels servant d'entrée.
Le Japon à l'entrée du bouddhisme, n'était pas capable de construire de tels temples. C'est grace à l'aide de batisseurs coréens fuyant leurs régions de Kudara, ancienne province alliée du Japon, que les premiers temples bouddhistes tel qu'on les voit aujourd'hui sont apparus dans l'archipel au début 600 période Nara, à la demande du Prince Shotoku Taishi. sous le règne de l'impératrice Suiko, très ouverte sur la Chine et la Corée.
Avant la reconnaissance officielle de la religion bouddhiste par l'impératrice Suiko et l'apogée de la région de Nara, Sakai était la zone la plus influente et religieuse de l'empire Yamato (ancien nom du Japon).
Sakai est l'un des rare endroit si ce n'est le seul où l'on peut voir l'émergence d'un nouveau type de temple bouddhiste japonais.
Il existe deux formes, la plus ancienne est le temple Dotô 土塔 (tour de terre) à coté de l'actuel temple Onoji à Sakai. Il s'agit d'une structure de 8,6 mètres de hauteur et de 53mètres de coté, construit en 13 niveaux, intégralement recouverte de tuiles et surmontée d'un petit temple de forme octogonal typique des forme primaire des temple bouddhistes japonais inspiré de l'architecture sino-coréènne.
Ce Dotô fut construit en 727 par le moine Gyoki, né à Sakai d'une famille coréenne, qui fut l'un des moines les plus connus du Japon. il fut nottament l'un des 4 moines constructeurs du Todai-ji de Nara abritant le Daibutsu, le grand bouddha.
La seconde forme de batiment ayant fait son apparition au début les temples actuels est la forme Zutô 頭塔 (tour de la tête).
Visible à Nara, ce temple est construit en 767 à 950 mètres de la porte sud du Todaiji par le moine Rôben, qui fut avec Gyoki (fondateur du Dotô de Sakai) l'un des 4 moines fondateurs du Todai-ji de Nara.
Initialement cet édifice est un aussi un Dotô 土塔 comme à Sakai, mais la légende dit que la tête du moine Genbō, fonctionnaire à la cour impériale de Nara y fut enterré 22 ans après qu'il fut tué par une divinité maline pour avoir essayé de séduire la femme de l'ancien gouverneur du Yamato, Fujiwara no Hirotsugu.
Sa tête étant tombé à cet endroit, on donna le nom de Zutô 頭塔 à cet édifice, remplaçant ainsi le signe de la terre Do 土 par celui de la tête Zu 頭.
Cette tombe-temple est d'une hauteur de 10 mètres pour une largeur de 32 mètres et élevé sur 7 niveaux.
Les niveaux impairs 1-3-5 et 7 comportent 11 alcoves avec une stèle représentant des figures bouddhistes.
Sur le total des 44 stèles, seul 28 sont présentes encore, dont 25 possèdant toujours les statues.
Ces Dotô et Zutô sont les seuls vestiges de temple bouddhistes mélangeant les anciennes construction de tombes tumulus de la période pré bouddhiste de Sakai et les nouveaux codes apportés par la religion bouddhistes.
Le Dotô de Sakai construit avant le Todai-ji est la forme primaire, et le Zutô de Nara post Todai-ji, sont la preuve que le Japon vivait une époque de transition qui a changé la société de l'époque, et dont ces deux édifice ont sont les temoins architecturaux.